Réinventé la gauche

On entends régulièrement à la télé et dans les journaux que le parti socialiste ici en France n'est plus à la hauteur, n'est plus crédible ou n'a plus de programme assez percutant pour contrer la droite...Où est la gauche? Que propose les socialistes? Que veut dire être socialiste de nos jours? La gauche est malade, etc...

La réponse à toutes ces questions est à mon avis pourtant assez simple. C'est la droite française qui devient de plus en plus progressiste et sociale ne laissant plus que très peu de marge de manœuvre au parti socialiste. A tel point que de plus en plus, la seule alternative crédible à la droite est le nouveau parti anti-capitaliste de Olivier Besancenot. Etant de gauche moi même, je ne vais pas me plaindre que le parti "conservateur" français soit de moins en moins conservateur mais je ne comprends pas l'étonnement de beaucoup de politologues ou analystes. Que reste-t-il comme différence essentielle entre la gauche et la droite? L'avortement? Certainement pas. La dépénalisation du cannabis? sûrement pas. L'euthanasie? Le mariage des homosexuels? Peut-être...

Il faut bien se rendre à l'évidence que depuis pas mal d'années maintenant, il existe de plus en plus de consensus entre la gauche et la droite sur de nombreux sujets, même si on ne le dit pas toujours ouvertement.

Aujourd'hui, le parti socialiste se doit d'être encore plus créatif que par le passé, plus ouvert, moins conservateur sur les grandes questions de notre société. Depuis le début, le parti socialiste a toujours combattu l'abrutissement du travail en favorisant le temps libre et l'épanouissement de l'être humain, il devra à mon avis dans les années à venir, faire la promotion des nouvelles technologies qui aident à réaliser leur idéal de société. La question n'est pas de travailler plus ou moins, c'est la qualité et l'originalité du travail réalisé qui est important. Si vous avez une machine ou un robot qui produit en 15 heures ce que 3 hommes réalisent en 30 heures, vous êtes gagnant. Cependant, tout entrepreneur devra s'acquitter d'une cotisation sociale de la même façon que s'il avait à cotiser pour des salariés. Ainsi, les gens pourraient s'épanouir dans d'autres activités, également créatrice de richesses. Tout est question de sens et d'objectif. Notre société se meurt à force de n'avoir comme seul idéal, la consommation et l'enrichissement perpétuelle...

(Image: anonyme, dans les années 70, une vision des années 2000)