mercredi 16 novembre 2011

"Si le grand nombre des mendiants est onéreux à l'Etat, de combien d'autres professions qu'on encourage et qu'on tolère n'en peut-on pas dire autant !" ~ Jean-Jacques Rousseau

C'est quoi une société de progrès? Un état qui s'occupe de protéger tous ses citoyens, de faire que tout le monde riche ou pauvre puisse bénéficier de soins gratuits, d'une instruction gratuite, de faire en sorte que les personnes âgées puissent vivre dans la dignité, que les plus fragiles, sans emploi, sans domicile ou handicapé soient prises en charge par la collectivité.

La France est un exemple pour le monde, je vais même plus loin, la France est à l'image du monde de demain. Notre seule défaut est d'être à l'avant-garde justement car on est pour longtemps encore dans un monde dur et égoïste.

Oui, cette société juste et fraternelle qu'a voulue développer la France à un prix mais nous avons le choix de le refuser. Nous pouvons faire le choix de l'égoïsme, cela serait effectivement très économique mais, dans ce cas, habituez-vous à voir plus de pauvreté et de souffrance autour de vous...en étant témoin de cela vous vous direz à ce moment-là, si je vis mieux c'est grâce à ce contraste.

La nécessité d'aider l'être humain en difficulté n'est jamais autant comprise que quand on a soi-même besoin de ce soutient. Le jour où on en a plus besoin mais qu'il faut payer pour les autres, là, c'est une autre histoire...

Si vous estimez ne jamais avoir besoin de solidarité, de toujours pouvoir payer une opération chirurgicale pour vous même ou pour un proche, de ne jamais vous retrouver sans emploi, de ne jamais vivre de divorce ou d'accident... alors vous avez de très bonnes cartes en mains, allez-y, à vous de jouer...





(Image: nSphere sep 2010)

2 commentaires:

Benissa a dit…

Notre pays est sans doute victime de sa trop grande générosité. Il n'y a sans doute pas eu assez de garde-fous, de contôles et de sanctions et il y a eu et il y a encore des abus, du coup, c'est le grand coup de manivelle dans l'autre sens! En période de crise, la générosité de l'état devrait se limiter à ceux qui en ont le plus besoin, contôles à l'appui. Car lorsque nous parlons autour de nous, nous constatons que nous connaissons TOUS une ou plusieurs personnes qui profitent du système ou qui fraudent: les impôts, les prestations sociales, les cumuls, le travail au noir... çà finit par faire pas mal de monde. Et les gens le font la conscience tranquille... puisque le voisin le fait!

Claude Bartlett a dit…

Ce que la société n'arrive pas à accepter, c'est le fait que les gens qui sont aux minimas sociaux sont souvent des gens qui n'arrivent pas à s'insérer...qu'ils le veulent ou non...
Quand le RMI a été mis en place, l'idée était de permettre aux plus démunis, ("clochards") de pouvoir avoir assez pour manger. L'aspect insertion était désiré mais il n'existait pas de stigmatisation. Aujourd'hui, on demande à des gens qui sont détruits par l'existence de le mériter ce petit revenu...quand aucune entreprise en veut de ces gens...alors, pourquoi pas balayer la rue...Wow, quel alternative!
Alcoolisme, divorce, précarité, accident, personne est à l'abri. On peut tous connaitre le fond un jour. Je ne connait personne qui arrive à vivre royalement avec les minimas...
Oui, la fraude existe et il faut lutter contre certes mais, comme tu dis ci bien, le populisme ne va pas faire le tri, on n'hésitera pas à jeter le bébé avec l'eau du bains. Il vaut mieux avoir un peu de fraude que beaucoup de désespoir, de pauvreté et de criminalité...