mardi 7 décembre 2010

Tu as un coté précieuse, sois un homme et assume!...

Dans notre société vous avez des hommes qui assument bien la libéralisation de la femme. Qu'elles puissent gagner plus que lui, qu'elles puissent êtres des partenaires sur le même pied d'égalité dans le couple, qu'elles expriment leur part de masculinité sans avoir à affronter un excès d'orgueil de la part des hommes, qu'elles aient le même appétit sexuel...

Le problème est que beaucoup de femmes ont du mal à s'adapter à la contrepartie de cette égalité. Puisque la femme a la liberté de dominer tel un homme, il est aussi normal qu'un homme puisse vouloir éventuellement être soumis ou exprimer une part de féminité en étant sensible et "fragile" sans pour autant manquer de courage ou être esclave non plus...

Dans l'esprit de beaucoup de femmes, avoir autant à dire si non plus dans le couple est une chose agréable et moderne mais accepter que son homme puisse exprimer une faiblesse "typiquement" féminine est beaucoup plus difficile...

À l'inverse vous avez beaucoup de femmes qui n'en veulent pas forcement de cette égalité avec l'homme et la motivation contrairement à ce qu'on peut croire n'est pas toujours religieuse. Elles sont confortables avec des hommes qui sont rassurants, dominants et qui ne montrent pas leurs faiblesses...

Difficile alors pour un homme qui souhaite pratiquer l'égalité avec son partenaire de pouvoir bien s'entendre avec ce genre de femme. Il existe des hommes au contraire qui eux sont très à l'aise dans cette situation, Ils sont ambitieux, aiment le pouvoir et ne souffrent pas de scrupules concernant leurs propres infidélités.

Conclusion, beaucoup d'hommes et de femmes veulent avoir le tout et son contraire. L'ancien monde et le nouveau, selon que cela les arrangent ou pas. Les couples dans notre société moderne doivent dans la plupart des cas choisir entre vivre avec un partenaire à comportement plus ou moins androgyne ou alors préférer une relation homme femme classique, l'homme rassure et décide, la femme suit le mouvement. Cette relation d'une autre époque n'a pas disparue, loin de là. Mais voilà, cela complique sacrément les rencontres aussi. Dans le temps la relation entre hommes et femmes était clair, aujourd'hui plusieurs cultures s'affrontent. Nous nous faisons chacun son propre idée de ce que est un homme et une femme et nous rencontrons des gens qui ne sont pas du tout sur la même longueur d'onde. Avec un tel diversité des cultures et des histoires de chacun, il devient difficile de rencontrer l'âme sœur.

Les enfants de la génération des années soixante, ont été élevés dans la philosophie du respect égalitaire avec la femme. Est-ce que c'est cela qui fait que les hommes ont acquis avec les années une grande part de féminité? Je pense que oui. Hétéro à ne pas douter mais avec une grande part de féminité en eux, douceur, sensibilité, romantisme, etc. Mais ils peuvent aussi avoir certaines faiblesses, comme par exemple ne rien savoir faire sur une voiture ou ne pas être ambitieux. On ne peut plus dire qu'est ce qui est typiquement masculin ou féminin, dans le nouveau monde cela ne fonctionne plus, ce sont des clichés d'un autre temps. Dans la sexualité, on est devant le même dilemme mais, cela sera peut-être le sujet d'un autre article.

Je pense qu'aujourd'hui il nous faudra pour seduire (nous les pauvres célibataires) être un "hyper tout ce que tu veux et son contraire". Pour un homme il faudra savoir faire de la couture et savoir réparer une voiture, gagner beaucoup d'argent mais savoir être très disponible! Pour une femme il faudra qu'elle soit tout à la fois indépendante, ambitieuse, maman et vamp...
Encore beaucoup de désillusion en perspective...



(Image: collection perso)

6 commentaires:

solyzaan a dit…

belle réflexion à laquelle tu nous invites. j'imagine que chez la femme, tout se joue également avec l'image qu'elle a du Père...
Comme pour tout, il faut un équilibre !!!
La photo fait peur j'ai failli passer l'article sans le lire....

Benissa a dit…

C'est vrai tout ce que tu dis, on le constate tous les jours. Pourquoi ne pas profiter à la fois de la magie de la complémentarité et de celle de la ressemblance? Il me semble que c'est l'idéal. Avoir une communauté de goûts, voir les choses sous un éclairage commun, envisager l'avenir de la même façon... mais en même temps être complémentaires car les hommes et les femmes ne peuvent pas TOUT savoir faire. (question de force, de souplesse, de tournure d'esprit, de logique etc...) Pourquoi un homme ne passerait pas l'aspirateur pendant que la femme repeint les murs? Les moteurs de voiture sont si compliqués à présent, il m'est souvent arrivé d'être la seule à pouvoir passer ma petite main pour clipser un petit crochet derrière un gros tuyau! moi je ne vois pas de problème dans tout cela et c'est dommage que l'on complique tout avec des à priori, avec des problèmes là où il n'y en a pas. Les hommes (je parle de l'humanité en général)ne sont pas égaux entre eux, sur aucun plan et ne le seront jamais alors pourquoi vouloir l'égalité entre hommes et femmes? Les hommes seront toujours supérieurs dans certains domaines et les femmes dans d'autres, cela commence dès l'école. Je n'ai pas envie d'être l'égale d'un homme, je suis DIFFERENTE et souhaite le rester, même si je pratique des activités masculines et j'accepte donc la même choses d'un homme. C'est formidable d'être tout et son contraire! on ne s'ennuie jamais! pourquoi seuls les comédiens pourraient-ils avoir la chance de se mettre dans la peau de différents personnages? Je crois finalement que cela pose davantage problème aux hommes qu'aux femmes. Car les femmes sont depuis toujours épouse et donc séductrice, maman donc TRES disponible, ménagère donc cuisinière et bricoleuse, avec une carrière professionnelle, donc un minimum d'ambition etc... elles mènent tout cela en parallèle dans la même journée. Pour les hommes c'est plus récent donc il faut un temps d'adaptation, sûrement... après l'équilibre sera trouvé et çà ira mieux.

Claude Bartlett a dit…

Benissa, Les femmes dont tu parles, ambitieuse, (avec un travail à responsabilité) et ménagère (comme il y a 50 ans en tout cas) sont souvent je pense des femmes émancipées qu'à moitié...
On peut pas tout faire comme tu dis, ce n'est pas possible de se consacrer entièrement à sa carrière et être disponible pour les enfants, la cuisine, le ménage, etc. sans aide comme par le passé. C'était un peu la situation des femmes des années soixante. Elles avaient déjà de lourdes responsabilités à la maison et se sont retrouvées avec en même temps la possibilité, (et même souvent l'obligation) de travailler
Aujourd'hui, les femmes jeunes qui travaillent veulent, (et on peut comprendre) que le travail ménagère soit très équitablement partagé, et si l'homme ne travail pas, elle peut devenir une dominatrice impitoyable, (si encore elle accepte cette situation)! Souvent chez les jeunes couples le rapport de force va beaucoup dépendre de qui gagne l'argent ou de qui fait quoi dans le couple.
C'est très complexe en tout cas. Dans les années 80, j'ai vécu avec une jeune femme adorable qui voulait qu'on reviennent à un couple "classique" où c'est l'homme qui travail et qui est le chef de famille. On était jamais d'accord car déjà à cette époque j'étais pour l'égalité. Ceci dit, je pense qu'elle n'aurait peut-être pas très bien réussie dans un couple "classique", car elle connaissait plus en mécanique qu'en cuisine, et ça c'était pas possible dans l'ancien monde...
Passionnant, l'amour, le couple, pourquoi, comment! Merci à toi de partager ton expérience en tout cas! Merci aussi à toi Soly!

Benissa a dit…

Là, nous parlons de couple et, je reste persuadée que l'on peut assez facilement trouver un équilibre et une complémentarité, (peu importe qui fait quoi), si les 2 mettent de la bonne volonté, s'ils s'aiment VRAIMENT et s'ils ont VRAIMENT envie de construire un avenir commun.
Le problème vient plus de nos jours du fait que l'un des sexes envisage de se passer de l'autre. Je connais plusieurs exemples de jeunes femmes qui ont des enfants sans père. Elles ne sont pas homosexuelles, elles n'ont tout simplement pas envie de s'embarasser d'un homme. Il y a des cas où l'homme ne sait même pas qu'il est père et je ne trouve pas "normal" de considérer l'homme comme un simple étalon pour la reproduction. Cela me semble être un fait de société bien plus inquiétant, si chaque sexe se met dans l'idée de se passer de l'autre... (là encore, je ne parle pas d'homosexualité, cela est une chose différente) et, il me semble que cela vient plus souvent des femmes. Les adultes sont libres, OK... mais les enfants, lorsqu'ils réfléchiront... que penseront-ils de ces "pères" qui ont accepté de semer ainsi des enfants en acceptant de ne pas s'en occuper? Comment jugeront-ils leur mère pour avoir utilisé un homme, leur père, sans le prévenir qu'il avait un enfant et donc en les privant de ce père? Le problème du couple est largement dépassé, tu vois...

Claude Bartlett a dit…

Bonjour Benissa!
Tu fais allusion à l'égoïsme et au manque de dévouement qui existe chez les gens en générale et je suis totalement d'accord avec toi, cela n'arrange vraiment pas les choses, si l'amour disparait ou si quelque chose se met en travers du couple on arrête tout et on recommence ailleurs, enfants ou pas enfants...
Le couple dont tu parles est un couple "synchronisé" où la relation est basée sur le partage et l'équilibre des pouvoirs, peu importe qui fait quoi effectivement. C'est un couple du nouveau monde qui ne fonctionne pas selon le modèle patriarcale mais, selon des principes d'égalité et de respect mutuel. Je voulais mettre l'accent sur le fait qu'il est de plus en plus difficile de commencer un couple car cette synchronisation de valeurs dont tu parles est de plus en plus rare. On a des hommes qui acceptent l'égalité qui vont rencontrer des femmes qui sont encore dans un monde où l'homme a un certain rôle dominant à jouer et des femmes émancipées qui vont rencontrer des hommes machistes qui ont été élevés avec la loi du père etc. Les rôles respectives que veulent vivre les hommes et les femmes au sein du couple sont nombreux et souvent très différents. Les rencontres se passent mal ou ne durent pas. Tu comprends? N'oublie pas Benissa que cela fait longtemps que tu es en couple et épanoui, (vous avez beaucoup de chance, je vous félicite au passage) tu n'imagine peut-être pas les difficultés que peuvent rencontrer les célibataires d'aujourd'hui? Votre couple doit être basé sur le partage, l'égalité, le respect et le compromis, vous êtes un couple culturellement synchronisé. Beaucoup d'hommes et de femmes jeunes ou moins jeunes ne le sont pas ou plus aujourd'hui contrairement à il y a encore 50 ans où à cette époque les rôles étaient bien définis. L'émancipation de la femme ne date que depuis les années soixante, ce n'est pas si vieux mais ce mouvement n'a pas conquis toute la société malheureusement, loin de là...
Passe un bon week-end!
P.-S.
Je ne sais pas si les enfants jugent leurs parents, certainement oui...une chose est sûr, on est tous et toutes façonnés par notre éducation parentale et l'absence physique ou morale des parents (ou d'un encadrement affectif) peut engendrer une confusion chez l'enfant en ce qui concerne la notion du bien et du mal. L'enfant plus tard devenu adulte sera obligé de se créer ses propres valeurs et principes. Où va t'il s'inspirer?...

Benissa a dit…

Détrompe-toi, Médiadisc, je constate en permanence cette difficulté des célibataires aujourd'hui, puisque mon fils et la moitié au moins de ses amis le vivent. Je connais bien ses amis car nous sommes souvent réunis tous ensemble pour faire la fête. Et, j'essaie d'analyser, de comprendre. Je constate qu'à la trentaine, ils ne le vivent pas trop mal. Bien sûr la rupture est mal vécue lorsqu'elle se produit, mais à cet âge là, on retrouve vite un ou partenaire. Cela dure ce que cela dure: on prend du bon temps des 2 côtés car la libéralisation des moeurs et la contraception permettent cette grande liberté. Les filles travaillent et sont libres. Elles ont leur appartement et, tout en étant "ensemble", chacun vit la plupart de son temps seul chez lui ne se retrouvant avec l'autre que pour les bons moments. Tout va bien mais c'est artificiel. Chacun s'accommode de sa petite organisation de célibataire chez soi. Les difficultés surgissent lorsqu'on avance en âge me semble-t-il. Soit on s'endurcit volontairement dans le célibat en pensant que cela présente des "avantages", soit cela s'impose et on le vit mal car on pense avoir raté quelque choses dans sa vie. Je m'aperçois que certains reprennent alors une conception plus traditionnelle du couple et s'installent à deux tandis que ceux qui ont une vision plus égalitaire restent seuls car les filles ne veulent pas se laisser avoir par la pseudo égalité que leur offre la vie de couple. Elles préfèrent rester libres quitte à avoir des enfants seules. Du coup, les hommes restent seuls aussi de leur côté. Vient ensuite mais plus tard, après la cinquantaine, une autre étape où les deux sexes, plus mûrs, n'ont pas envie de finir seuls leur vie et imaginent une autre relation qui n'est plus basée que sur l'amour et le sexe seulement mais sur le partage de beaucoup d'autres idées et valeurs. Et souvent cela marche bien car on a compris le risque à courir, on a compris que l'on ne doit pas rester sur ses idées toutes faites, sur sa propre conception de la vie. On a vraiment envie de construire quelque chose avant qu'il ne soit trop tard. Tu vois, je réfléchis beaucoup à toutes ces questions là car autour de moi je le vois continuellement, c'est si répandu. Y compris des couples qui se défont après de longues années de mariage... pour des con...ries. C'est du gâchis tout ce potentiel de gens qui cherchent l'âme soeur: les sites de rencontres foisonnent et il me semble que l'on n'a jamais été aussi seul. Les relations entre hommes et femmes sont à réinventer... il me semble. Courage!