mercredi 14 septembre 2011

"L'influence de l'odeur des croissants chauds sur la bonté humaine." livre de Rowen Ogien

"La plupart des philosophes prétendent que, si l'on s'intéresse à la pensée morale, il faut commencer par lire et relire les grands textes de l'histoire des idées pour avoir des « bases solides ». Il n'est pourtant pas évident que le meilleur moyen d'inviter le lecteur à la réflexion éthique soit de lui donner le sentiment qu'il peut se reposer tranquillement sur les doctrines élaborées par les « géants de la pensée ».

Partant de ce principe, Rowen Ogien propose, dans un livre qui se présente comme une sorte d'antimanuel de philosophie, une série de problèmes concrets, de dilemmes, de paradoxes, afin de mettre à l'épreuve les jugements du lecteur. Nous y trouvons des expériences de pensée dont les conclusions nous font douter de la robustesse ou de l'universalité de nos intuitions morales.

Ces matériaux forment le corpus d'une philosophie morale expérimentale qui nous aide à comprendre que rien dans les concepts et les méthodes de la philosophie morale n'est à l'abri de la contestation et de la révision. Pourquoi en effet faudrait-il « fonder la morale » sur un principe unique et inaltérable ? Qui a besoin d'une telle « sécurité » ? Telle est la question que ce livre alerte, drôle et profond, nous invite à poser."


Personnellement, j'ai toujours eu (à tort peut-être) l'intime conviction que mise à part les gens victimes de lavage de cerveau, sadiques ou autres psychopathes, dans l'ensemble l'être humain sait fondamentalement distinguer le bien du mal, cela fait partie de sa nature même, à l'origine des temps quand il tue l'animal il sait que ce n'est pas quelque chose de bien du point de vue de l'animal mais il sait aussi que survivre sera une chose bien pour lui et c'est cela le plus important...Si effectivement il sait distinguer le bien du mal ce n'est pas pour autant qu'il choisira toujours le bien, son choix d'aller vers le coté "obscur" est souvent guidé par le contexte, l'égoïsme ou encore par une croyance erronée. D'ailleurs l'histoire souvent nous confirme si nos choix ont été "bons" ou pas, ex: la deuxième guerre mondiale, quel homme raisonable oserai dire que la déstruction du nazisme n'était pas une bonne chose?...
Ce qui est bien pour l'homme des cavernes, (donc encore un peu pour nous aujourd'hui) c'est avant tout sa survie en tant qu'individu, les considérations humanistes vis-à-vis d'autrui sont le bienvenue seulement quand cette condition est remplie.

Notre notion du bien et du mal a été à travers l'histoire "manipulée" par la politique, la religion et la culture quand en fait il suffit de bien regarder en son fort intérieur pour avoir la bonne réponse.

Une chose est sûr, personne ne peut prétendre avoir l'absolue certitude de ce qui est bien et de ce qui est mal...seulement des convictions...que l'histoire jugera...



(Image: source)

2 commentaires:

BENISSA a dit…

Merci de nous signaler ce livre que je vais me procurer rapidement, n'en doutes pas! et je t'en reparlerai après, si tu veux.
Je suis d'accord avec ce que tu exprimes dans l'ensemble.
Je me demande cependant si de nos jours il n'y a pas quelques individus, auxquels personne n'a jamais transmis aucune valeur, qui ne savent vraiment pas faire la différence. On voit de jeunes "barbares" dont les psychologues et autres experts disent qu'ils n'ont aucune conscience de la cruauté de leurs actes...
L'éducation (ou plutôt le défaut d'éducation) même sans y mettre de valeur morale, fait que des tas de gamins ne savent même pas ce qui se fait ou pas dans la vie en société, on ne leur interdit jamais rien et on ne les punit jamais. De là à penser que ... tout est permis...

BENISSA a dit…

J'ai oublié: rien que le titre est alléchant! qui ne succombe pas à une bonne odeur de croissants chauds?